USAF 8th Bomber Command (1942).
par greensleevestoaground
C’est le hasard des coincidences qui m’amène à cet article. En effet, après avoir lu ce joli post de redingote sur les pilotes noirs américains de Tuskegee, je me suis souvenu avoir une belle sélection d’images du magazine LIFE en stock sur mon vieux VAIO. Alors évidemment, ce week-end, pour rester dans le ton, je me suis regardé, pour une énième fois, Aviator, dans lequel Di Caprio interprète le magnat et aviateur américain Howard Hughes (avec une belle interprétation de veste de pilote civil proposée par Belstaff spécialement pour le film de Scorsese). Et paf, French Cancan balance un superbe post sur Florence « Pancho » Barnes, pionnière de l’aviation, au même titre que Hughes. Alors c’était le moment de sortir ces photos du fond de mon disque dur pour les partager. Évidemment, c’est une période de l’année idéale pour parler des pilotes qui, face au froid et au danger, ont toujours su s’équiper chaudement et solidement: A1, B-3, A2, B-15, G1 et autres flying jackets, adaptées aussi pour le civil et notamment les motards de l’époque. Alors se protéger face au froid d’accord, mais face à quel danger aujourd’hui? Celui de la connerie peut-être, comme c’était le cas à l’époque d’ailleurs.
La compagnie 8th Bomber Command de l’US Air Force arriva en Angleterre en juin 1942 avec 12 B-17 sur la base de la Royal Air Force de Polebrook. Au programme des soldats, des missions régulières de bombardement et reconnaissance qui débutèrent le 17 août de la même année pour se poursuivre jusqu’en février 1944, avant de voir leur base de stationnement réassignée à Okinawa au Japon à partir de 1945. Mais les équipages ne sont pas toujours en mission et passent énormément de temps au sol, notamment pour l’entretien de leurs fameuses forteresses volantes (Flying Fortress, nom donné aux B-17). Ce sont ces moments privilégiés que la photographe Margaret Bourke-White a choisi pour prendre ces clichés de la vie quotidienne d’un détachement de l’USAF en Europe, un mois de septembre 1942, alors que l’Allemagne peine à Stalingrad et que les États-Unis remportent victoire sur victoire dans le Pacifique, face aux Japonais.
Vous connaissez « The Death of the Ball Turret Gunner » de Randall Jarrell? La poésie militaire est sans doute un art.
Je ne connaissais pas, mais je viens de lire ce poème. C’est sûr que, comparé au « Big Bitch » peint sur le B-17, on a bien à faire à de la poésie.
Nous ne sommes pas tout à fait dans le même contexte: d’un côté, une phrase impactante pour se motiver et impressionner l’ennemi en temps
de guerre, de l’autre un homme qui a vécu les horreurs de la guerre. Les lettres de soldats sont aussi de superbes témoignages écrits.
Mais je trouve de manière générale que la plupart des noms donnés aux avions ou aux compagnies sont d’une incroyable efficacité. Le commentaire
sous l’image est bien entendu à prendre au second degré (n’était-ce pas évident?). Ce sont d’ailleurs ces noms, ces dessins qui ont donné naissance à ce que l’on appelle
le nose-art aujourd’hui.
Je suis fou de la FLYING JACKET HEAVY TYPE B3 que l’on voit dans la première image, mouton + cuir. Ahalala je rêve d’en avoir une. Mais plus de 600€
Je pense que le flight le plus mythique reste le A2, mille fois copié jamais égalé. J’en ai une reproduction à l’identique que je porte régulièrement depuis bientôt 10 ans avec toujours autant de plaisir !