greensleeves to a ground

Mois : juillet, 2011

Harley-Davidson 1920’s Sweater.

Bon, ça fait des années que je cherche un Sweater de moto des années 1920-1930, et aujourd’hui, je partage ma joie avec vous puisque je l’ai enfin trouvé sur Ebay! Un original Harley-Davidson qui plus est. Rassurez-vous, je vais aussi partager mon désarroi avec vous: 3000$ la bête. Il y en a qui vont peut-être pouvoir se le permettre, moi non. Alors pour le plaisir des yeux, voici quelques images du petit bijou, dans un état excellent. Tellement excellent que l’on se demande si c’est un vrai, puisque le NCLAM a reproduit exactement le même en 2008, accrocs et placement des lettres irréguliers compris.  Quoiqu’il en soit, ça va encore finir chez un Japonais cette histoire, mais ça ne m’empêchera pas de vous reparler « moto » prochainement.

Barbour A/W 2011 Outfit.

Ceux qui sont à l’affût de toutes les sorties de l’hiver prochain la connaissent déjà, mais je me suis permis de faire une petite sélection perso dans la nouvelle collection de Barbour pour l’automne prochain arrivant à grands pas (surtout ici à Hambourg, et à Paris aussi d’après ce que j’ai compris) parmi les très belles pièces proposées par la marque. Alors oui, ce n’est pas nouveau, Barbour c’est du lourd. Et au-delà de cette rime merdique, c’est une qualité que l’on est forcé de reconnaître lorsque l’on parle de cette marque anglaise. Les points forts des saisons prochaines: la Centaur une superbe veste en laine, la Pegasus qui s’inscrit dans la plus pure tradition des vêtements en coton huilé de la marque, la Headlam Work Shirt que vous porterez aussi bien en veste qu’en chemise classique pour vos excursions hivernales en forêt, et une belle variété de knitwear, notamment en col châle. Un peu plus décevante, la collection Steve McQueen, qui se veut plus proche d’une collection fashion plutôt que simple et casual comme l’arborait si fièrement l’acteur américain (franchement, quel est le con qui a eu l’idée de poser d’énormes imprimés à l’intérieur des vestes?!). Place à la sélection qui fut pour le moins difficile – sauf pour le splendide Cardigan – vu le choix que Barbour nous propose!

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Les Peace Corps aux Philippines (1962-1965)

Dans les années 1960, alors que l’on prend conscience de l’existence d’un Tiers-Monde, John F. Kennedy émet le souhait de créer une agence indépendante de volontaires afin d’intervenir sur plusieurs plans humanitaires, éducatifs, environnementaux ou encore culturels dans ces pays. En 1961, les Peace Corps sont créés. Le nom pourrait faire penser à une armée, mais c’est à une armée de bonnes âmes que l’on se réfère dans ce cas-là. La majorité des volontaires sont des étudiants américains qui interviennent un peu partout dans le monde pour une période de 27 mois en général, après une formation de 3 mois. En ce qui concerne ce post, nous suivrons des étudiants et professeurs du Hilo College (Université d’Hawaii) aux Philippines entre 1962 et 1965. L’idée est belle, puisque les Peace Corps d’après JFK, outre leur but humanitaire, ont un autre objectif: désamorcer cette image de « Ugly American » et de « Yankee imperialism » qui règne dans le monde 15 ans après leur succès à la fin de la 2de Guerre Mondiale. Mauvaises langues et autres esprits mal-fâmés y verront bien évidemment une sorte de néo-colonialisme. En ce qui nous concerne, nous Français, je pense qu’il est préférable de ne pas trop la ramener sur le colonialisme et de profiter de ces photos extraites de l’album des Returned Peace Corps Volunteer Hawaii, qui n’est autre que le centre de formation des Peace Corps. Ce n’est en effet pas tous les jours que l’on pourra voir le style Ivy s’épanouir sur les plages philippines.

Un cas intéressant de Tab Collar sur ce volontaire, en 1963.

Philip Olsen, l'homme qui a diffusé ces photos, alors Training Director, ici à Cebu en 1962. Top-Siders, pantalon beige en coton, off-white wool socks.

Un combo Ivy Look, ici à Mindanao en 1965.

Un étudiant américain qui ne fait pas de sport n'est pas un étudiant américain. Y compris lorsqu'ils s'éclatent avec des noix de coco (1965).

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JFK & Highwater Pants.

Le pantalon « feu au plancher » a beaucoup fait rire dans ma jeunesse. Aujourd’hui il est porté jusque dans l’excès: on veut montrer ses chaussettes, ses chevilles ou tout simplement qu’on est cool. Mais attention, on ne peut pas se permettre de le faire n’importe comment, et il faudra toujours privilégier, pour le « feu au plancher », un pantalon dans toute sa longueur ou avec un revers de 4 cm (le fameux « cuff »). On peut l’enrouler aussi (rolled-up), mais pour cette pratique, je préfère des chaussures montantes (desert boots, par exemple). Et un pantalon, feu au plancher ou pas, reste un pantalon, donc inutile de le remonter jusqu’à mi-mollet pour jouer à celui qui ira le plus haut et en faire un pantacourt à la con; à la rigueur à la plage. Dans les années 1960, les chinos resserrés sur le bas (tapered ») pouvaient remonter assez haut (au-dessus de la cheville) comme on peut le voir dans un ancien post. L’idéal, c’est d’acheter un pantalon à la bonne longueur (chevilles ou très légèrement au-dessus, parfait pour les penny ou tassel loafers) et assez étroit sur le bas, ou de faire faire ça par un tailleur. Mais un pantalon plus large un peu flottant peut aussi être porté « highwater » en mode casual, comme le démontre à merveille Kennedy sur ces deux photos. Encore une fois, c’est JFK, et tout le monde ne peut pas se permettre d’avoir du style en s’habillant comme lui, moi le premier…

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GSTAG vs. CUAP.

Le mois dernier, Sergei Sviatchenko, Jason Jules, deux de mes amis et moi-même nous rencontrions lors de la première expo de Sergei à Hambourg. Hormis l’interview et les quelques images dernièrement postées, voici le résultat photographique de cette rencontre (deux rencontres en fait, ce qui explique les deux outfits différents), déjà diffusé sur Close Up And Private.

White oxford shirt by Uniqlo, Knit Tie by Autour De Ton Cou, Vintage Madras Blazer.

Blue Chino Pants, Vintage Weejuns.

Marc: Paisley shirt by Tommy Hilfiger, Norfolk Cord Jacket by Gieves & Hawkes.

Leon: Khakis, Brown Desert Boots.

Collar Club Pinstripe shirt & Collar Pin by Rugby RL, Patchwork Madras Tie by Polo RL, Rainslicker by Gant Rugger.

Me: beat-up Chuck Taylors, wool off-white socks by Wigwam, khakis by Tommy Hilfiger. Jason Jules: burgundy Brogues, wool trousers with cuffs.

GSTAG meets Garmsville!

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Great Books / Old Covers

Eh oui, parfois je fais croire à mes lecteurs étrangers que je m’intéresse à eux, et l’envie de mettre un titre dans un anglais parfait me prend subitement comme l’envie de pisser. Ne cherchez pas ces magnifiques couvertures de livres qui semblent tout droit sorties des 1960’s, vous ne les trouverez nulle part. Elles sont simplement le résultat du travail (le meilleur d’ailleurs…) d’un étudiant graphiste de Baltimore: Nate Gonzalez. Et c’est assez surprenant, puisque ces titres se situent certainement dans mon Top 10 de livres favoris. Du coup, je pense que je ne suis pas le seul à les avoir placés si haut dans la liste, mon originalité en prend un coup, je pleure, ma vie s’écroule, c’est la fin. Serai-je finalement un hipster comme les autres ? Peut-être, mais je continue tout de même, grâce à un courage sans équivoque; courage par ailleurs obligatoire pour survivre à un temps aussi pourri que celui qui règne à Hambourg ces derniers jours. Et les couvertures, et la lecture dans tout ça? Si vous ne risquez pas de trouver ces couvertures dans le commerce, ni même au rayon « linge de maison… », rien ne vous empêche de trouver les quatre livres essentiels dont il est question  pour votre bibliothèque ou – pensons aux moins aisés – pour le pied de votre lit ou pour l’étagère qui se situe au-dessus de votre tête dans les toilettes… Quoiqu’il en soit, The Great Gatsby, A Clockwork Orange, 1984 et Fear and Loathing in Las Vegas sont quelques-uns des grands classiques de quelques-uns des plus grands écrivains anglophones du XXe siècle. Ce sera mon seul conseil littéraire pour cet été.

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Ambiance « plage » (1955).

Ceux qui travaillent n’y pensent peut-être pas, mais c’est pour beaucoup de personnes ce que l’on appelle les « vacances ». Alors direction la plage, certains préfèreront la montagne mais c’est aux premiers que je m’adresse. Et même si je vais continuer à m’intéresser aux tenues d’été dans les deux mois à venir, je voudrais commencer par cette photo, car elle est très significative. Bien sûr, aujourd’hui, on s’habille encore de manière très simple pour aller à la plage. Mais regardez comme ces deux étudiants du Rollins College (Floride) allient décontraction et allure, et avec trois fois rien. Un sweat en coton, un chino, des penny loafers et une ceinture cuir fine pour le jeune homme. Un pull marin, un bermuda ample et des ballerines pour la demoiselle. Avec ces deux tenues, les tourtereaux auront de quoi passer une nuit blanche sur la plage, autour d’un petit feu improvisé, après avoir pris le soleil tout l’après-midi. Et puis pour vous, lecteurs qui êtes derrière votre écran d’ordinateur au bureau, c’est une sorte d’invitation à l’évasion. Ou peut-être simplement, une sorte d’introduction à vos prochaines escapades de plagiste confirmé. Alors je souhaite d’excellentes vacances à ceux qui en ont, et puis pour les autres, je serai ravi de vous faire saliver avec quelques belles photos de contrées lointaines, évoquant les rêves d’un inuit prêt à quitter sa fourrure en pleine chasse au phoque pour se retrouver sur une plage de rêve à Hawaii, entouré de métisses aux seins nus… (hum, j’ai moi aussi besoin de vacances).

« Comment porter des Penny Loafers? », en quatre lignes.

« La petite leçon du lundi » pourrait être le titre de cet article. Et ce n’est pas moi qui vais vous la donner mais cette publicité Weejuns des années 1960 extraite du livre « All American » de Tommy Hilfiger. Un club collar, un collar pin, une cravate club, des chaussettes crème et une paire de Weejuns. Tout simplement parfait et intemporel. Lisez également les quatre lignes qui accompagnent ces deux étudiants modèles. Les conseils sont encore valables aujourd’hui : mettez donc un peu de côté vos chaussettes bariolées et votre cirage.

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Ralph Lauren: 3 catalogues, 3 styles.

On ne présente plus Ralph Lauren que nous adorons chez GSTAG, pour son inspiration et la qualité de ses vêtements. Non, je ne suis pas payé pour dire cela, c’est un simple constat. Son autre force réside dans l’incroyable capacité à proposer aussi bien du casual, du traditionnel américain, du preppy que des vêtements hérités de country-wear anglais. Ces trois photos extraites des catalogues Polo RL 1984, 1986 et 1995 en sont la preuve. A elles seules, les collections Polo, depuis leur création en 1967, retracent l’héritage du vêtement américain à travers tout le XXe siècle.  Je fouille encore pour trouver quelque chose de démodable chez RL, mais c’est clairement peine perdue.

Inspiration tennis en 1984. On retrouve les codes des tennis men des années 1950 où l'on commence à porter des shorts sur les courts. Ajoutez à celà un superbe cardigan col châle qui semble sorti des années 20, et vous avez l'outfit sportswear parfait.

Automne-Hiver 1986. L'une des plus belles photos issues des catalogues RL. A la fois inspiration gentleman farmer/chasseur anglais à droite, et à gauche, un superbe outfit qui conviendrait parfaitement à un motard des années 1930.

En 1995, on passe dans un autre registre. Chino, polo de rugby et veste en tweed: tout ce qui fait le preppy du début des années 1980.

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Take Ivy Mixtapes.

Brian Gossett est un directeur artistique, designer et illustrateur. Oui, vous allez me dire: « mais pourquoi il vient nous parler de ce guignol l’autre taré là? Il essaie encore de nous caser un de ses potes sur GSTAG! » Du tout, je ne connais ni Brian, ni Gossett, et il y a deux semaines, je ne savais pas non plus ce qu’il faisait. Comme beaucoup de gens appartenant à cette catégorie d’artistes touche-à-tout, il crée son blog Since78 en 2007 (comme son nom ne l’indique pas donc). Il y parle d’art, de mode, de design, de musique, de trucs cools en gros. Jusque-là rien d’original, rien de bien différent de ce que l’on voit tous les jours sur la toile. Sauf qu’un jour, à force de se faire des mixtapes dans un coin, il se dit qu’il pourrait les partager. Alors il commence à les poster sur ce blog, pour ne le consacrer finalement qu’à ça. Ca ne l’empêche pourtant pas de tomber sur les photos du blog The Trad. Le jeune garçon plein d’idées décide alors d’illustrer une série de mixtapes avec des photos extraites du livre connu et reconnu de Hayashida, Take Ivy, et ainsi naissent les Take Ivy Series. De John Lennon à Grizzly Bear, en passant par Iron&Wine et Broadcast, on retrouve parmi les 9 mixtapes déjà parues une agréable sélection de morceaux folk, qui ne sont pas loin de vous replonger sur l’une de ces nombreuses étendues vertes coincées entre deux bâtiments de briques néo-baroques recouverts de lierre (« ivy » en anglais), comme la plupart des universités de l’Ivy League. Donc si vous n’aviez pas encore le nécessaire musical pour lire votre Reader rempli de sites web sur les 1960’s, vous trouverez ce qu’il vous faut sur le blog de Brian. En téléchargement gratuit, cela va de soi ! L’Ivy envahit à nouveau notre culture: jusqu’où ira-t-on avant le ras-le bol? C’est la grande question qui subsiste. En attendant, on en profite un peu!

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