Le bon vieux Carlo.
par greensleevestoaground
Comme pour vous, la nouvelle est tombée en ce 27 juin comme un coup de massue: Bud Spencer est décédé. Les bons-vivants, les amoureux de l’humour léger et masculin, les parents, leurs enfants et l’Association Internationale de la Baffe Parfaite (AIBP), tout le monde était sous le choc. Même Buffon qui s’est effondré en plein Euro. Moi j’oublie petit à petit en me disant que de là où il est, il n’a pas à se taper tous ces branleurs et leur Pokemon Go au quotidien.

Carlo Pedersoli, alias Bud Spencer aux JO de 1956 aux côtés d’une nageuse canadienne.
Carlo Pedersoli, de son vrai nom, est né en 1929. C’est pour vous dire à quel point il a dû distribuer des calottes. Pourtant, Pedersoli avant ses fameux « BBBsssshh » sur la tête et les joues des vilains était plutôt du genre à faire trempette. Et plutôt en piscine olympique qu’en piscine trois boudins: premier italien en-dessous de la minute sur 100 mètres nage libre en 1950, champion méditerranéen de water-polo en 1955, double demi-finaliste des JO en 1952 et 1956… Tu parles d’un palmarès.
Sauf que le gars il n’en a rien à battre de la natation. Il refuse une invitation de Yale et part en Amérique du Sud pour diriger une équipe de construction de la Panaméricaine. Puis c’est de nouveau l’Italie: le beau gosse d’1,92m se marie avec la fille d’un producteur de cinéma. C’est parti. De western spaghetti en western spaghetti, le bonhomme se fait un nom. Mais pas en tant que Carlo Pedersoli, mais avec un nom américain, comme tous les acteurs de Cinnecita à l’époque (il paraît que Clint Eastwood s’appelle en fait Bernardo Lastico). Pour Carlo, ce sera Bud (comme la bière qu’il adore, la Budweiser) Spencer (comme son idole Spencer Tracy).
Alors oui, c’est là que se lance véritablement sa carrière puis se font ses débuts en duo avec Mario Girotti (Terence Hill) sur le film Dieu pardonne… moi pas! Mais moi c’est là que j’arrête la bio copiée-collée de Wiki. Parce qu’ici on parle sape, et Carlo en bon Napolitain vivant à Rome savait claquer et pas seulement sur la tronche des méchants. Allez, adieu l’ami, salut le trésor…

Pedersoli avec son pote Camillo Di Giovanni.

Carlo Pedersoli et Paolo Galetti.

Costume parfait dans les rues de Rome au début des années 1960. À l’époque, Bud Spencer n’est pas encore Bud Spencer.

Le deuxième en partant de la gauche. Ici entouré de Paolo Galetti, Angelo Romani, Osvaldo Berti et Giorgio Grilz. Je pense que même moins gros, une de ses baffes devait pas faire du bien.

Sur le tournage de Mamma’s Boy avec Franca Rame, en 1967.

Ciao, Carlo.