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Mois : novembre, 2012

Des Voitures et des Hommes.

Aaaah, l’automobile. Peut-être le premier Facebook qui ait jamais existé: on l’achète pour la montrer, pour attirer les filles à la sortie du bal, pour se retrouver avec ses potes le week-end. Une charrette avec un moteur qu’on dit. Mais c’est au-delà de ça: la voiture est un moyen de s’intégrer dans la société, de montrer sa réussite, de socialiser, tout simplement. On l’astique et on la protège dans un garage. Une maison de 80 mètres carrés pour une famille avec deux enfants, à laquelle on ajoute 30 mètres carrés seulement pour la voiture et ses accessoires. Eh oui, c’est à ce point-là que la bagnole est importante. Et moi je vous parle des temps modernes. Alors imaginez ce que c’était du temps où les autos se comptaient sur les doigts de la main dans une ville de 50 000 habitants, où les enfants aux cris de surprise et aux yeux rayonnant de joie accouraient en meute pour se presser autour de l’objet rare, comme si c’était un cabinet de curiosités ambulant. Des années 1910, où l’auto apparaît dans les villes, aux années 1950, où il est aussi important d’en avoir une que des enfants, on pose avec, qu’elle soit la première ou la dernière que l’on a achetée. Elle reste encore aujourd’hui l’un des rares plaisirs simples qui ont traversé les âges, tout comme ses photos.

Sa première voiture: une 1949 Ford Custom.

Une Buick de 1916 à Camp Dix, New Jersey.

Des touristes se baladent en Cadillac à Point Pleasant,1914.

Camp Dix, New Jersey, 1917.

Un véritable automobiliste sait changer une roue, déjà dans les années 1910, à Lakewood.

Un militaire près de son auto à Camp Dix, NJ, 1918.

Cette femme sortie d’un roman de Fitzgerald passe à merveille dans ce très chic cabriolet.

Une famille profitant des espaces verts de Lakewood (1914-1918).

Les 1950’s et leurs voitures aux profils rétro-futuristes, et leurs étudiants sur-stylés.

Soit ce bonhomme au canotier et au 3 pièces parfait est petit, soit sa voiture est immense. Quoiqu’il en soit, on est bien dans les années 1920.

Et pour terminer, une superbe et légendaire Ford T sur la base de Camp Dix, en 1917. Ces soldats prendront peut-être les flots pour terminer la Grande Guerre en Europe.

Ceci est mon dernier article avant deux semaines de vacances, qui me conduiront de Dubai à Paris, en passant par Hambourg. Vous vous en foutez, mais je vous l’dis. Vous n’êtes pas obligé de tout lire non plus si ça vous emmerde. Cela dit, je vous conseille, en attendant, de remonter dans les archives et de suivre The Haunted Ballroom et le Facebook de GSTAG, sur lesquels j’essaierai tout de même de poster régulièrement. A très bientôt, et merci pour votre fidélité.

Les joies de l’Oakland Motorcycle Club.

En 1907, une bande de joyeux lurons accrocs aux deux-roues fondent un club pour se retrouver entre potes le temps d’un ride, d’une balade, d’un pique-nique: l’Oakland Motorcycle Club. Briefé comme ça, ça ressemble à du scoutisme pour adultes, mais pas du tout. Les gaillards de la bourgade californienne d’Oakland sont bel et bien des motards, des vrais qui ne portent pas forcément beaucoup de cuir (si ce n’est le pantalon et les chaussures), mais plutôt des pulls/chemises/cravates. Bien propres sur eux, ils ne vont pas le rester longtemps puisque, comme le montrent ces photos des années 1920, la plupart de leurs activités consistaient à faire du polo à moto, des combats de char (oui oui, à moto), du climb-hill et des pauses au McCloud’s Hotel de Clearlake. Pas mal la vie. A travers ces photos d’archives récupérées par Bob Swanson auprès d’un ancien membre de l’OMC (et déjà diffusée sur The Selvedge Yard. Désolé je viens de le voir à l’instant), on peut constater que la moto des années 1920, pour la plupart des Indian ou des Harley-Davidson, n’était pas seulement réservée aux allumés du board track, mais à un ensemble de sports pour la plupart disparus – le climb-hill existe toujours, surtout en Europe d’ailleurs. En tout cas, voici un bon moyen de sortir de notre quotidien en imaginant toutes ces pédales en scooter enfourcher une Indian pétaradante des années 1920 dans les rues de nos villes trop goudronnées. Avec le style approprié, cela va de soi.

Ce n’est pas parce qu’on roule dans la poussière qu’il faut mettre le style de côté: chemise et noeud pap’ pour ces trois pilotes du début des années 1920.

Le pilote Harley-Davidson, Albert « Shrimp » Burns. Gagnant son premier titre à l’âge de 15 ans seulement, il est l’un des plus grands pilotes de dirt et de board track de la fin des années 1910 / début des années 1920. Sa carrière fut malheureusement courte, puisqu’il perd la vie tragiquement dans un accident sur la course de Toledo, Ohio, le 14 août 1921. Sa femme, Genevieve Moritz, venue assister à l’èvènement pour lui remettre son cadeau d’anniversaire, le voit mourir sous ses yeux. Il entre au Hall Of Fame de l’AMA en 1998.

Des motos équipées pour les Jeux du Cirque des temps modernes.

Les membres de l’Oakland Motorcycle Club se retrouvent régulièrement au McCloud’s Hotel de Clearlake. Ici, en 1921.

Tenue de pluie pour ce motard. Clearlake, 1921.

Clearlake, 1921.

Le Hill Climb est un sport qui consiste à grimper, avec des motos équipées de chaînes à l’arrière, une pente extrêmement raide. Celui qui arrive le plus loin est le vainqueur. Le sport est toujours très populaire aux États-Unis et en Europe centrale. Ici, un pilote Harley à Peralta HIll, le 28 septembre 1924.

Peralta Hill, 28 septembre 1924.

Un pilote et son Indian en difficulté sur la pente de Peralta Hill, 1924.

Avec le board track, le motorcycle polo était l’un des sports mécaniques les plus populaires de ces Années Folles. Ici en 1919.

Vers la fin des années 1920, on n’entend plus parler de ce sport. Jusqu’à ce qu’une vidéo soit postée sur Youtube montrant des matchs de Motorcycle Polo au Rwanda. http://www.nytimes.com/2012/05/09/sports/motorized-polo-gains-a-foothold-in-east-africa.html

Des membres de l’OMC sur la Northern California Run dans les années 1930.

Sortie entre potes du club au Mount Shasta, mais sans leur moto cette fois.

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RRL vs. Dikayl Rimmasch.

On peut penser ce que l’on veut de la marque Double RL, il n’en reste pas moins qu’entrer dans l’une de leurs boutiques reste un intense moment de plaisir dans cet univers galvaudé du shopping classique. Poser le pied dans celle de St-Germain à Paris, après avoir exploré les étages Polo, Purple Label et Black Label, c’est faire un retour dans le temps, à la recherche de textiles rares, de coupes disparues et d’une histoire qui nous concerne tous de près ou de loin: celle des États-Unis. Alors oui, c’est cher, mais qui ne l’est pas? Regardez Cabourn, par exemple. Ce n’est pas pour cela qu’on ne doit pas s’attarder dans ce cabinet de curiosités où chaque bout de tissu évoque une époque révolue, aujourd’hui perpétuée par une mise en scène splendide, un respect historique certain et une image de marque superbement véhiculée à travers les photos et illustrations de Dikayl Rimmasch. Pour tous ceux qui n’ont pas l’occasion de visiter leurs boutiques régulièrement, voici un avant-goût de l’univers automne-hiver par RRL et Rimmasch où même les coupes de cheveux sont un tant soit peu respectées: du 3 pièces en tweed à la Mackinaw, en passant par des pulls heavy-weight et la classique chemise chambray, on a l’impression que rien n’échappe aux chineurs et designers de la marque. L’esprit du détail a un prix, les folies d’un Ralph amoureux de sa culture aussi, certes, mais Dieu que c’est plaisant à regarder… et à porter.

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