greensleeves to a ground

Mois : janvier, 2012

Le cardigan en mode 3-pièces.

Non pas que j’ai l’habitude de reprendre des photos de mes confrères bloggers, mais parmi les photos du Pitti Uomo de Sartorialist, Men’s Club et Tommy Ton, un homme m’a marqué. Ou plutôt un outfit. En effet, je m’adonne depuis les mi-saisons dernières à superposer un cardigan en laine lourde, avec ou sans col châle, à un waistcoat, pas plus pour le style d’ailleurs, que pour le confort et la décontraction que cet outfit affiche avec brio. Certes, je ne me suis pas encore permis de remplacer le blazer de mon costume 3-pièces par un cardigan de couleur comme cet homme, pas parce que je trouve ça débile, mais parce que je n’ai pas de costume 3-pièces, tout simplement. Et personnellement, moi qui n’ai pas l’habitude de vous donner des leçons de style, je vous envoie ballader cette fois et me permets de vous en donner une avec cet oufit. Parfait, même si vous ne coordonnez pas la cravate avec le cardigan, même si vous ne coordonnez pas le waistcoat au pantalon. Alors pourquoi se casser le cul à mettre des shorts baggy en plein hiver avec une down vest camo rose quand on peut mettre une grosse claque à tout le monde avec les classiques de sa garderobe?

(Crédits: Sartorialist / GQ)

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Pour changer votre déco de chevet: The Ivy League.

Cette couverture, vous l’avez sûrement déjà vue chez les confrères, ce qui prouve une fois de plus que je suis un vrai tocard qui se fait passer pour un mec trop avant-gardiste. Mais, ayant décidé de tomber passionnément amoureux de l’Ivy League, qui peut m’empêcher de parler de ce bouquin qui s’annonce encore un gros coup de la maison d’édition Assouline? Entre nous Assouline a déjà publié de grands classiques tels que American Fashion Menswear, Rebel Style, Tennis Fashion et plus récemment South Pole et Hudson Bay’s Company. Le titre de ce livre: The Ivy League. Simple et, semble-t-il, efficace. A l’intérieur, pas seulement des photos piquées sur mon blog, non non, on va bien plus loin: des textes, des témoignages, comment fonctionnent les huit universités de l’Ivy League, blablabla. On en apprenait déjà beaucoup avec la réédition de Take Ivy, alors qu’en sera-t-il d’un livre qui est trois fois plus gros? Nous sommes tous très impatients de le savoir.

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Interlude musical.

Je sais que vous vous sentez abandonnés, délaissés, complètement ignorés par votre blog préféré depuis quelques temps. Je sais que vos matins ne sont plus aussi heureux qu’avant, que vous remplacez la lecture de mes posts par le visionnage de milliers d’images de « je me touche en me faisant prendre en photo à Pitti Uomo », que Nick Wooster a pris une place plus importante dans votre coeur depuis que je ne vous satisfais plus. Je ne peux malheureusement pas me battre contre le temps et dois vous admettre que je fais en ce moment le plein de sujets pour vous donner à bouffer pendant encore un moment. Arrêtez donc de chialer comme des gonzesses et ne vous inquiétez pas, je serai toujours là pour vous, chers fidèles lecteurs (et lectrices!) et je resterai à tout jamais un: Ivy League Lover! À bientôt.

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Le lauréat, 1949.

Ola! Je vois déjà vos yeux briller en pensant à quel point je suis puissant et à quel point ce blog est l’un des meilleurs en sa matière (matière qui reste encore à déterminer) lorsque vous voyez ce titre. Je vous imagine devant votre MacBook, juste avant de regarder la dernière scène DP de Tori Black, en train de penser que GSTAG va vous offrir l’interview exclusive de Dustin Hoffman ou Katharine Ross pour leurs rôles dans le film Le Lauréat, sorti en 1968. Mais il n’en est rien. Bien que j’ai de fidèles lecteurs je n’en suis pas encore à ce degré de célébrité, même si j’ai arrêté de prendre le métro à Paris (facile, lorsqu’on vit à Hambourg). Il va être question ici d’un tout autre lauréat: William Willis, « graduate » de Yale. Période difficile en ce mois de juin 1949 pour Bill (on va appeler William « Bill », ce sera plus court), puisqu’il cherche un boulot. Notez au passage que nous sommes à une époque où les gens vous répondent lorsque vous les contactez, où les RH n’ont pas de réponse automatique et où les qualités humaines et d’ouverture d’esprit comptent tout autant que votre diplôme. L’opposé d’aujourd’hui donc… Pour en revenir à « Billou », diplômé de Yale, cette épreuve de recherche d’emploi ne devrait pas être un problème pour lui. Mais il n’est pas tout seul lors de cette chasse au taf: Tony Linck, photographe du magazine LIFE décide de suivre le jeune homme dans une New-York animée et source des rêves les plus fous chez les ambitieux étudiants des grandes universités. Bill a donc tout spécialement arboré son plus beau costume Ivy en toile légère, peut-être un lin, plus sûrement un simple coton que j’imagine beige, et une cravate rayée que j’imagine bien bleu et grise. Quoi de plus efficace comme outfit en cet été 1949 qui a l’air d’une chaleur insoutenable? Prenez donc votre chino à pince, un t-shirt blanc et une paire de penny loafers pour suivre William dans New-York lors de sa matinée de « job hunting ». Et qui sait s’il ne finira pas dans un bureau de la fameuse Madison Avenue!

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Muskingum University et son héros, John Glenn. (1963)

À la base, je voulais faire un article sur la vie à New Concord en 1963, mais honnêtement, autant en faire un sur le développement de la raquette de rando dans les villages savoyards au début du XIXe siècle. Lorsqu’on vit à New Concord, on vit dans l’Ohio et plus clairement, on s’emmerde. Rien, pas un McDonalds, pas d’Apple Store (quand on s’emmerde on achète Apple), pas un Brooks Brothers. Heureusement, dans ce village d’à peine 2600 habitants il y a 10 ans, a été créée une université en 1837: Muskingum. Quel nom de con vous allez me dire, mais c’est le nom du comté et de la rivière, également dérivé d’un mot ancien du langage des indiens Delaware. L’étymologie, ça passionne cinq minutes alors on va passer à cet extrait vidéo, tiré d’un film de 30 minutes retraçant l’histoire du Marine, astronaute et homme politique américain, John Glenn. Ce dernier est né dans le patelin de New Concord et a posé ses fesses dans les cours de maths de Muskingum pour se retrouver en 1962 premier américain à orbiter autour de la Terre. En 1963, après les félicitations de JFK, il devient un Héros de la Nation et un court film biographique lui est consacré. Ces sept minutes servant d’introduction et que je vous offre aujourd’hui sont filmées à New Concord entre 1962 et 1963, et surtout dans l’université de Muskingum dans laquelle vous ne manquerez pas de remarquer, les crew cuts, les coupes étriquées et courtes des chinos, les chemises OCBD et les chaussettes blanches. John Glenn, qui reçut pas moins de 4 lettres (des fameux letterman sweaters) à Muskingum est magnifiquement interprété par Ed Harris dans le film tout aussi intéressant The Right Stuff, dont il a déjà été question ici. La morale de cette histoire est que t’as beau être né dans un village de brelots, rien ne t’empêchera de te retrouver astronaute, soit en fusée, soit avec un coup de pied au cul.

John Glenn, accompagné de sa femme, son fils et ses parents reçoit un titre honorifique de doctorat en sciences en juin 1961, à l'université de Muskingum. (© John Glenn Archives, Ohio State University)

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