greensleeves to a ground

Mois : octobre, 2011

Week-End dans les Montagnes Bleues.

Vous ne trouvez pas ça excitant d’avoir ce genre de titre mystère en introduction? Pas du tout hein? Et c’est ma foi peut-être bien normal, parce que les Montagnes Bleues ne sortent pas de mon esprit fantasque mais existent réellement. D’ailleurs, il y en a bien parmi vous qui ont fait ce genre de retraite à la mode en Australie entre la deuxième et troisième année de votre école de commerce pour vous dépayser un peu, et éventuellement améliorer votre anglais. Par « dépayser », je veux entendre « ruiner vos parents qui doivent déjà essuyer les 6000 euros annuels de votre école de commerce en vous retrouvant à Sydney avec tous les autres français en Erasmus pour boire de la Foster’s, et en balançant vos photos de bitures ridicules à vos potes qui, pendant ce temps, ont trouvé un putain de boulot alors que vous allez galérer chez McDo après votre voyage à la con. Puisqu’honnêtement, les employeurs se contrefoutent de votre stage de balayeur dans un surf de shop de Bondi Beach ». Je suis taquin aujourd’hui.

Du coup, vous ne savez peut-être pas que les Blue Mountains se trouvent dans les Nouvelles-Galles du Sud, la région même de Sidney, à 50 km de cette dernière. Avec le Mount Werong culminant à 1215 mètres d’altitude, cette chaîne montagneuse somptueuse doit son nom aux reflets provoqués par la diffusion des essences d’eucalyptus dans l’atmosphère. C’est donc tout naturellement que le libraire de la bibliothèque locale, avec grande fierté, a diffusé une partie des archives de la Blue Mountains Library sur Flickr. Encore une belle source d’inspiration qui va tout droit vous conduire au style du début du XXe siècle. Style devenu aussi important pour moi que les 1960’s, puisqu’à l’origine de ce mot « sportswear » qui nous tient tant à coeur mais dont personne ne sait vraiment le définir, malgré de belles tentatives. En voici quelques extraits.


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Un peu d’air à Hollywood.

C’est grâce au post d’un confrère que j’ai redécouvert (découvert pour certaines d’entre elles) les photos de la série Jumpology, par Philippe Halsman. Né en 1906 à Riga en Lettonie dans une famille juive (à ce stade-là, on s’en fout, mais ça amène ma prochaine vanne), il étudie l’ingénieurie électrique à Dresde. Plutôt doué, il se retrouve dans une belle merde lorsqu’il est subitement accusé du meurtre de son père, Morduch, lors d’une randonnée dans les Alpes autrichiennes. On ne comprend toujours pas pourquoi son père est mort de graves blessures lors de cette excursion, mais toujours est-il que le Philippe de 22 ans se retrouve en tôle pour 4 ans. Soutenu par Einstein et Mann, il est libéré à condition de quitter l’Autriche pour ne plus jamais y revenir; ce qui finalement ne le pénalise pas trop puisqu’en 1928, les Juifs ne sont pas spécialement les mieux accueillis dans les offices de tourismes autrichiennes…

Halsman et Monroe. 1954.

Quoiqu’il en soit, grâce (ou plutôt à cause de) à cette histoire qu’il se retrouve à shooter pour Vogue en France et commence sa carrière de photographe. Installé à Marseille, il la quitte lorsque la France est envahie et s’envole pour les U.S., auprès de l’ami de la famille, Albert Einstein, dont il livrera l’un des portraits les plus connus en 1947. En 1941, il recontre le surréaliste Dali et en 1948, sa photo Dali Atomicus, où l’on voit de l’eau, des chats et Dali en suspension, vont lui donner l’idée de la série Jump, qu’il commence pour le compte de NBC en 1951 en shootant la famille Ford. Ce qui fait que ces photos sont des portraits uniques, c’est ce que dit le photographe à leur sujet: « Lorsque vous demandez à une personne de sauter, son attention se concentre sur le saut et le masque tombe pour laisser apparaître sa vraie personnalité. » Les photos suivantes en sont extraites et nous permettent une petite plongée dans le style des 1950’s et 1960’s, alors qu’Halsman quitte ce monde en 1979 et reste à ce jour le seul à avoir shooté 101 couvertures pour LIFE. Finalement, s’il a vraiment buté son père, ça valait plutôt le coup.

Cinq chorégraphes. 1951.

Audrey Hepburn. 1955.

L'écrivain anglais Aldous Huxley. 1958.

Notre Brigitte nationale à 17 ans à peine. 1951.

Le clarinettiste de jazz Benny Goodman, l'année où il entre dans le Down Beat Jazz Hall of Fame. 1957.

Dick Clark, créateur et présentateur de l'émission musicale à succès cette même année: American Bandstand. Et également heureux porteur de loafers absolument exquises. 1952.

Diana Dors, l'actrice bimbo anglaise à l'affiche de Yield To The Night cette année-là. 1956.

L'acteur, chanteur et danseur Danny Kaye, qui présenta les Oscars deux ans avant cette photo. 1954.

La superbe Princesse de Monaco, Grace Kelly, à 30 ans. 1959.

L'énorme (au figuré) comédien Jackie Gleason, peut-être après son passage dans Watch My Line cette même année. 1955.

Vous ne connaissez pas Janet Leigh? C'est celle qui prêtera son visage à Marion Crane, cette fille horrifiée dans la fameuse scène de la douche de Psycho, neuf ans plus tard. 1951.

Le duo Dean Martin et Jerry Lewis à leurs débuts mais dont la carrière s'envole véritablement à cette époque, notamment grâce au film At War With The Army. 1951.

L'impeccable et très avant-gardiste style Ivy du journaliste new-yorkais Murray Kempton, qui sera couronné à la fin de sa carrière par un Prix Pulitzer mérité. 1956.

Succulente et opulente Marilyn Monroe un an, à peine, après Certains L'Aiment Chaud. 1959.

Richard Nixon, en sack-suit, alors vice-président des États-Unis d'Eisenhower. 1955.

Cet ancien de Harvard et Cambridge a déjà atteint les sommets de la physique et inconsciemment, de l'horreur en créant la bombe atomique. Robert Oppenheimer en 1958.

"Popcorn Nude", avec Salvador Dali. 1949.

Phil Silvers en tassel loafers, surnommé The King of Chutzpah (audace, en Yiddish), animateur à succès du Phil Silvers Show sur CBS. 1955.

Même si la beauté de son visage ne transparaît pas sur cette photo (qu'est-ce que t'as foutu Philippe?!), on adore quand même Sophia Loren. À l'affiche d'Une Espèce de Garce en 1959.

Edward Steinchen, photographe, artiste, et organisateur de la mythique expo photo The Family Of Man au MoMA cette même année. 1955.

L'animateur télé devenu journaliste, Mike Wallace, lui aussi très ivy (visiblement les journalistes étaient les hommes de l'avant-garde ivy look à l'époque: ça a bien changé...). 1957.

Arthur Fellig, plus connu sous son pseudo Weegee, photoreporter reconnu pour ses magnifiques et parfois dures photos de scènes du quotidien. Pour la petite histoire, il expérimentera, 3 ans après cette photo, le film 16 mm sur le tournage du Dr. Folamour de Kubrick. Peter Sellers s'inspirera de son accent ukrainien pour jouer Strangelove. 1961.

Et pour finir, ma préférée: Edouard VIII et Wallis Simpson, duc et duchesse de Windsor. 1956.

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1962 Lee 101J denim jacket.

Ceux qui suivent mon Facebook et qui sont super au taquet sur les news de GSTAG le savent peut-être déjà:  je me suis permis un joli coup ce week-end. Non, pas une femme… Quel bonheur d’acheter parfois dans ces fripes où je ne foutais plus les pieds depuis longtemps mais où la connaissance des vendeurs équivaut toujours à peu près à celle d’un téléspectateur de TF1 sur le sujet « l’existence ou non d’une singularité dans un trou noir au-delà de son rayon de Schwarzschild ». Tout cela n’a pas changé, les prix sont exorbitants et j’ai par exemple trouvé des blousons en jean Levi’s du début des années 1990 à 80€, des M-65 d’à peine 10 ans à 60€ ou des vestes jogging fluos à 40€. Parmi ça, une robe femme Brooks Brothers en blackwatch à 30€, somptueuse, et mon petit trésor… Au milieu de ces attrape-nigauds-hispters hors de prix et à peu près autant vintages que l’iPod Nano (quoiqu’un peu plus utiles que cette daube), une Lee 101 J à 50€. L’usure est magnifique, il manque un petit bouton sur quatre au dos (sur les boucles d’ajustement à la taille), deux minuscules trous d’usure au bout des manches et une étiquette qui se barre un peu. Rien de grave donc. Heureux comme une blogueuse qui revient d’acheter un serre-tête en plastique à 5€ chez H&M pour le customiser et l’assortir à son Vuitton de salope inculte, je rentre chez moi et me jette sur internet: identification du modèle, contrôle des détails, reconnaissance de l’étiquette et vérification des vis-à-vis. L’étiquette en ruban me laisse deux solutions (puisqu’en 1964, on revient à des étiquettes carrées entièrement cousues comme jusqu’aux modèles de 1958); la typo écrite en blanc et non pas en rouge, une seule. Résultat: Lee Riders 101 J de 1962. Et heureusement que j’ai un appareil photo de portable ultra performant pour vous en faire part…

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Student Life at Iowa State University.

Une petite sélection de photos prises sur le campus de l’ISU des années 1920 à la fin des années 1960. Située à Armes, elle est spécialisée, une fois n’est pas coutume, dans l’agriculture, l’ingénieurie et l’éducation ménagère (réservé aux femmes dans le temps) depuis 1858, et a été la première université américaine à proposer une formation vétérinaire dès 1879. Comme souvent, ces archives sont issues de la librairie en ligne de l’université, que vous pouvez consulter en intégralité sur le Flickr de leur bibliothèque. Peu de commentaires à faire en guise d’introduction, on retrouve tous les classiques vestimentaires et sociaux d’une université américaine, et cette joie de vivre des étudiants au sein du campus. Nombre d’entre eux d’ailleurs ont fini dans les plus hauts rangs de la NASA et des entreprises aérospatiales, mais aussi des sportifs de haut niveau et Mallory Snyder… Entre nous, je me demande si un jour je parviendrai à sortir de cette niche qui fait de moi un énorme geek de cette période, mais cela reste un tel plaisir. Ah, et pour changer complètement de sujet, vous avez peut-être remarqué, du moins je l’espère, que le thème de la page a été changé. Évidemment, votre avis compte, donc laissez vos commentaires positifs ou négatifs sur cette nouvelle présentation. Et si vous faites des critiques, suggérez-moi vos idées d’améliorations, même si je vous préviens de suite que je n’y connais absolument rien en html!

Des étudiants futurs découvrent les travaux d'ngénieurie aérospatiale de l'ISU au début des années 1940, lors des portes ouvertes de l'université, nationalement connues sous le nom de VEISHEA.

Les journées de l'orientation permettaient à chaque étudiant de se décider pour son avenir (1953). On n'avait pas encore de conseillère d'orientation incompétente disponible 2h par jour et qui vous envoie toujours dans les écoles pourries qui ont besoin d'élèves pour survivre.

Dans les 1950's, les fmmes se détendent aux cartes, pendant que les mecs bossent. C'est quoi ce délire?! (notez la magnifique robe rayée de la brune)

Le Central Campus en 1926.

1945, les cheerleaders et leur style parfait, prêtes pour aller supporter l'équipe de foot US locale: les Cyclones! Le héros historique de l'équipe, Jack Trice, est mort sur ce terrain en 1923 à 21 ans, suite à de graves blessures lors du match contre l'université du Minnesota. Il a donné son nom au stade de l'ISU: c'est le seul stade de la divison 1 NCAA qui porte le nom d'un noir-américain.

Scène de classe dans les 1960's. Je ne serais pas étonné d'apprendre que la chemise madras de gauche soit une Gant.

1965, l'année phare de l'Ivy Look: Jack Purcell aux pieds, sweatshirts aux manches coupées, pantalons étroits en coton, ou coupés pour en faire des shorts. Le crayon de papier sur l'oreille est porté de manière tellement naturelle qu'il fait partie intégrante du style de l'époque.

Le jour des nouveaux, les Freshmen. Tout le monde aura sa tête de con dans le yearbook de 1953!

Alors là, vous avez toute la collection chaussures de l'étudiant(e) américain(e) de 1954: saddle shoes, penny loafers, VCO canvas. Cela dit, les garçons préfèrent les saddle monochrome blanches, les fameuses bucks.

Le lac LaVerne jouxte l'université: un bon coin de détente, même en hiver. Pâtiner entre les cours, c'est pas donné à tout le monde. Surtout sur la Seine...

À l'ISU on est gentil avec le doyen: on lui offre une Oldsmobile toute neuve pour son départ. Certainement pour qu'il se barre vite. Ici, la remise des clés en 1965.

En 1955, les Cadillac émerveillaient autant que les Apple Stores aujourd'hui.

Concours de modèles réduits en 1948. Ca pourrait prêter à sourire aujourd'hui, mais méfiez-vous quand même: lorsque c'est fait avec classe et passion, comme ici, cela prend une toute autre dimension.

Encore le monde à l'envers dans cette école qui dispense des cours très féminins (vétérinaire, stylisme, sciences ménagères, etc.): les filles séduisent les garçons au piano en jouant "For the first time". J'ai l'impression que les garçons sont en tenues militaires. Ne serait-ce pas un au revoir d'avant-Guerre?

J'aurais aimé voir le bas de l'outfit de cet étudiant, qui fait semblant d'étudier pour se choper sa petite camarade. En tout cas, sa tab collar ne vous échappera pas, cravate fine et blazer. L'Ivy simple et sans reproche.

Le comité d'organisation de la VEISHEA en 1955. Argyle Socks, loafers ou oxfords, sack suit et cravates clubs.

Les portes ouvertes sont l'occasion pour les jeunes de découvrir leur future école et où les grands frères font leurs conneries. Ces deux gamins pro-rayures n'ont par ailleurs rien à envier aux plus sartorialistes de la blogosphère!

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Teenage Rebellion (1963).

Mais que peut-il bien se passer dans la tête d’un gamin de 12 ans? Pourquoi cette envie soudaine de faire le mariol et de se rebeller? Pas la peine d’être psy pour expliquer cela: le simple fait de vouloir se faire une place dans la « société » peut être une explication, draguer les filles en est une autre. Que se passe-t-il d’ailleurs dans la tête d’une gonzesse pour n’aimer que les branleurs qui ont de grosses bagnoles? Fin de la parenthèse. Que ne ferait-on pas pour impressionner ses potes ou rentrer dans le groupe de « têtes brûlées » du collège, ceux que les filles vont voir jouer au basket, ceux qui boivent de l’alcool le jeudi soir, ceux qui fument des clopes dans les toilettes en écrivant sur les portes le nom de leur gang. Dans cette vidéo éducative, mise en ligne par la ressource vidéo inépuisable du blog The Film Archive, un jeune étudiant non pas dans la force de l’âge, mais dans celle de l’Ivy Look cherche à se faire accepter en faisant les 400 coups, en prenant part à un évènement psychologique de l’adolescence: la teenage rebellion. Dans la suite logique du post précédent concernant les très jeunes enfants, on passe aujourd’hui à l’adolescence, cette période de recherche de personnalité dont certains ne sortent jamais, souffrant éternellement du syndrome de l’ado pré-pubère qui ne sait ni penser par lui-même, ni faire la différence entre le bien et le mal, du moment que sa communauté accepte et reconnaît ses actes. Bien sûr, je n’en ai rien à péter de la dimension psychologique de ce court-métrage (d’ailleurs vous retrouverez toutes les explications nécessaires en commentaire de la vidéo sur Youtube), je suis bien plus intéressé par cette manière de s’habiller qu’avaient les collégiens de l’époque. Remarquez comme, par exemple, les pantalons sont plus courts que ceux habituellement portés chez les plus vieux dans les universités, ce qui veut dire pour nous extrêmement court. Crew socks de mise et presque uniquement des chemises manches courtes et sweatshirts pour l’été. Les Jack Purcell sont évidemment les chaussures basiques et la crew cut, essentielle. Les étudiants américains des 1960’s ont beau ne pas avoir d’uniforme comme leurs homologues anglais ou japonais, mais la standardisation du style atypique de l’Ivy Look et de l’ultra-casual fait tout comme. Bien que ce môme ne fasse pas le bonheur du principal en jouant le Big Man, il peut déjà s’avérer heureux de faire le nôtre.

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Children.

N’en avez vous pas marre de ne voir que du masculin sur ce blog? Pourtant, Dieu sait si j’aime les femmes et il sait même que je vais finir en enfer pour ce que je leur fais subir. Enfin ce qu’elles me font subir, ou m’ont fait subir plutôt, vu qu’en ce moment il n’y en a pas une spécialement qui me fait subir quoique ce soit, si ce n’est le fait que je me sens triste de ne pas en avoir une qui me fasse justement subir quelque chose, tout du moins sa présence. J’espère bien résoudre le problème des femmes rapidement, non pas sur le plan personnel, mais concernant leur présence sur GSTAG. Ou plutôt leur non-présence, donc leur absence, enfin vous avez remarqué qu’il n’y en a pas ici. Du moins rarement, voire même jamais. C’est assez déstabilisant de ne pas réussir à dire les choses du premier coup, enfin déstabilisant pour le rédacteur, agaçant pour le lecteur. Ou l’inverse, … non. Bref, j’ai l’impression d’être un gosse qui écrit timidement une lettre à sa nouvelle amoureuse, celle qui a des petites nattes, des Kickers trois-couleurs, une jupe plissée surmontée d’une chemise col claudine, à une époque où l’on ne pleurait pas en choeur sur la mort d’un homme qui vous désociabilise complètement grâce à ses gadgets de geek branché (vous avez reconnu Steve Jobs). Et ça tombe bien que je m’exprime comme un enfant, puisqu’aujourd’hui, ils sont à l’honneur. Le 14 octobre sera le jour des enfants sur GSTAG, ils auront le droit de faire toutes les conneries qu’ils veulent, de manger et acheter ce qu’ils désirent et de s’habiller comme ils le souhaitent. S’il y a des parents qui me lisent, tâchez de respecter cela, au moins aujourd’hui. J’ai vu trop de gens de mon âge et plus vieux habillés comme des sacs et qui me disaient, en réaction rebelle envers les obligations de leurs géniteurs qui les habillaient dans leur âge tendre: « putain, mais ça me fait du bien de mettre un jean Celio, un pull Devred que ma femme m’a offert pour mon anniversaire (ndlr: entre nous, merci la bonne femme) et des Asics Tiger. Tu te rends pas compte, mais quand j’étais petit mes parents m’habillaient en Barbour, Ralph Lauren, Dockers et Penny Loafers. J’en pouvais plus! » Ben non, j’me rends pas compte connard parce que moi, si j’avais eu cette chance, je me serais foutu les Barbour de côté au moins pour les revendre sur Ebay, vu qu’aujourd’hui tous ceux qui n’avaient pas des parents archi-bourges et se chopaient les chemises à carreaux de Creeks pendant les soldes, cherchent à s’habiller comme toi avant. Parce que la qualité des vêtements, ça passe avant ma rébellion envers les parents, sans qui, excuse-moi, tu serais allé à l’école à poil. Et là en général, je rajoute un « connard ». Alors oui, parents, vos enfants vous aiment, mais pas au point de supporter ce que vous leur avez imposé toute leur jeunesse. Laissez-les s’habiller comme ils veulent si vous voulez qu’ils ressemblent à quelque chose plus tard. Mais cela dit, en voyant ses photos trouvées sur le Flickr de theirhistory consacré justement aux enfants, je me dis que finalement les parents éprouvent beaucoup de plaisir à bien habiller leurs enfants, ou du moins, éprouvaient. La solution serait peut-être de leur expliquer pourquoi vous les habillez de la sorte, et d’être un modèle pour eux et non pas une autorité. Aaaah, si j’étais père…

Même les pieds dans la boue, je ne ferais pas porter à mon chérubin de joggings en polyester dégueulasses. Les vêtements, ça se lave. En ce qui concerne l'animal de compagnie, tout sauf un chat ou un hamster: le chat en a rien à foutre de ta gueule, et le hamster fait schlinguer la cuisine.

Je le ferais bosser avec moi dans le garage. La mécanique fera de lui un homme, un gentleman qui aide les femmes sur le bord des routes et qui se démerde autrement qu'en allant chez Speedy quand il y a un pneu à changer.

Je lui mettrais direct une cravate club et ne le surchagerais pas de sodas en tout genre: une bouteille de lait c'est tellement plus cool.

Je le laisserais choisir ses potes, ça ne l'empêchera pas de s'intéresser à la littérature.

Je lui interdirais le foot et le mettrais au dressage de perroquet.

Le regard dur, les bras croisés et des vêtements bien chauds, c'est l'attitude que je lui demanderais d'adopter l'hiver pour impressionner les filles autour de la marelle. On est un homme dès sa naissance.

Je choisirais avec soin, et avec lui, le cadre dans lequel il souhaite être éduqué et ne ferais pas seulement en sorte que ce soit sur la ligne 4 du bus qui passe devant la maison.

Respecte toujours ton professeur de biologie, c'est avec lui que tu iras bosser dans les jardins du collège dès que le soleil pointera le bout de son nez!

Tu partageras ta banane avec ton petit frère, même si tu te sens plus fort depuis que t'as un letterman.

Mon fils m'aiderait sans jamais faire la tronche, parce que chaque moment passé avec son père est important. Même pour nettoyer la grange que l'on retape ensemble pour nos étés à la campagne.

Hey, bonhomme, fais comme papa, ne souris jamais sur les photos de classe, car c'est là que tu auras une tête de con. Et ça, tu ne peux pas te le permettre, car dans 20 ans, un connard de pote d'enfance (le lèche-cul) va la mettre sur Facebook en te taguant (parce que t'étais son modèle).

Pourquoi mon gosse ne mettrait pas de lunettes de soleil? Si le soleil le gêne, il met une paire de lunettes et puis c'est tout, peu importe ce que les autres gamins et parents en pensent!

Je demanderais à mon fils de prendre soin des vêtements que je lui achète, parce que son petit frère (ou son petit cousin) va forcément se les récupérer à un moment ou un autre, qu'il ne le veuille ou pas.

J'amènerais souvent mes enfants à la plage, même lorsqu'il fait mauvais. L'air marin est le meilleur moyen de se ressourcer et de jouer, et le bord de mer la meilleure source d'inspiration.

Ne tape jamais ton petit frère parce qu'il veut s'habiller comme toi: s'inspirer de toi est la plus grande marque de respect qu'il puisse te montrer.

Quelle qu'elle soit, je voudrais que mes enfants aient au moins une passion, même si ce sont les machines à vapeur. Ca leur évitera de considérer la télé comme seule issue de secours au stress de leur journée d'école.

Et enfin fiston, garde toujours une part de féminité en toi. Ta mère s'en réjouira, et surtout, les femmes adorent qu'on les comprenne.

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Retour de vacances.

Je n’aime pas spécialement raconter ma vie, mais il se trouve qu’elle peut parfois être intéressante, contrairement à Amélie Nothomb qui ne fait que raconter sa vie, alors qu’elle sait pertinemment qu’elle ennuie toute personne qui n’est pas standardiste au service conso de Monop’ et qui, de fait se sent rassurée en voyant que la vie d’une auteure à chapeau mou est tout aussi naze que la sienne. Je reviens d’une semaine de vacances dans mon pays chéri (aux habitants que je chéris beaucoup moins), ce qui explique l’absence de posts, partagé entre bonne bouffe, visites à la famille, sorties entre potes et caipirinhas à vous tailler une cervelle en allumettes. Merde, mais ne vous disais-je pas que ma vie était parfois intéressante?! En tout cas, en revenant de ce trip, je me suis rappelé de cette photo que j’avais prise dans une chambre d’hôtel au Danemark, il y a deux mois. Voici à quoi ressemble en général mon sac de voyages, dans lequel il y a plus de cravates et noeuds pap que de slips et chaussettes, c’était la même pour cette semaine à Paris. Mais rassurez-vous, là je suis au max d’étalage de vie privée: vous ne verrez jamais d’auto-photos de moi posant devant un miroir en cachant mon visage avec l’iPhone qui me photographie (j’ai pas d’iPhone!), avec en fond des Take Ivy et des Free&Easy tout bien disposés exprès pour la photo alors que mon appart est aussi pourri et bordélique que le votre. Non, un blogger n’a pas spécialement une vie de rêve (la moquette de l’hôtel en est la preuve), mais d’un côté c’est rassurant et motivant que les lecteurs s’imaginent plein de trucs sur nous. Finalement, nous sommes des branleurs comme les autres, et la soirée « Embuscade » de samedi dernier avec mes potes de Where is the Cool, redingote et Neo Retro en était la preuve. Ce post est aussi un peu pour eux, même s’ils ne verront pas vraiment le lien avec la photo: merci les copains!

Chemise OCBD Uniqlo; sweatshirt Champion USA vintage; cravates et noeuds papillons J.Crew, RL, Brooks Brothers et CUAP; montre Seiko 5; sac de la Marine Nationale du père.

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