Je ne sais pas si vous avez déjà acheté ce livre préfacé par Ralph Lauren et concernant l’un des hommes les mieux habillés du siècle dernier: je parle de « Gary Cooper Enduring Style ». Ne venez pas me dire que c’était Napoléon ou Pierre Curie le mieux habillé du siècle dernier: le siècle dernier, c’était bien le XXe siècle. Si vous n’êtes pas encore en possession de cet ouvrage, je ne vous insulterai pas, mais ça pourrait rapidement venir. C’est une vraie source d’inspiration pour quiconque s’intéresse au style américain dans son essence la plus pure, mixé adroitement par le grand Gary (il mesurait 1,91m, j’emploie le passé parce qu’il est mort. Nom de Dieu, vous avez vraiment besoin de lire ce livre!) avec l’allure italienne, le raffinement anglais et les matières et motifs indiens, pour lesquels il éprouvait une grande passion, bien avant les japonais de nos fashion weeks contemporaines. Ici, pas de préface de Mr Ralph, pas de jolie couverture, mais des photos plus grandes et qui ne sont pas dans le bouquin, car en partie issues de sa période pré-hollywoodienne. Aaaaah, que feriez-vous sans votre GSTAG, hein? Aussi bon qu’un chocolat chaud en hiver, aussi instructif qu’un Patrick Sébastien au Telethon. Ben je vais vous le dire: vous iriez voir une bonne vidéo de Laura Angel sur l’un de ces nombreux sites pornos qui ne sont pas encore tombés sous le contrôle du FBI: avouez que le choix est difficile! Ces rares photos de Cooper vont peut-être vous aider à prendre une décision, et comme je sais que ça ne vous suffit pas, vous aurez bientôt une deuxième salve de Cooper dans les années 1920 qui me tiennent tant à coeur en ce moment.

1914. Le jeune Frank James Cooper (à droite sur la photo) est né 13 ans plus tôt, en 1901, à Helena, Montana. Son père Charles Henry Cooper est un fermier anglais du Bedfordshire, devenu avocat aux États-Unis, et sa mère, Alice, est originaire du Kent. C'est donc bien à un pur sang anglais que l'on a à faire, ce qui expliquerait son raffinement et sa touche d'originalité. Ici, entouré de sa famille, dont son grand-frère, Arthur, dans un magnifique sack-suit.

A peu près au même âge, Frank James et son frère réunis à gauche de la photo. Comme tous les enfants jusque dans les années 1940, le knickerbocker est essentiel.

En 1919, Frank, entre au Grinnell College, Iowa. Il y restera jusqu'en 1924. Il est temps pour lui de se mettre aux faux-cols et aux noeuds de cravate.

C'est marrant de voir comme Cooper a physiquement changé depuis son entrée au Grinnell College. Ici, en 1921, il est facilement reconnaissable sur la droite de la photo, avec cette fameuse coupe de cheveux qui restera légendaire tout au long de sa carrière.

Cooper est peut-être une star du cinéma, mais n'a pas tellement réussi à Grinnell. Il n'obtiendra pas son diplôme et échouera même au club de théâtre de l'école. Sur cette photo de 1922, on peut voir comme la taille de Cooper est imposante pour l'époque, et sa silhouette donne déjà une impression de modernisme flagrant parmi les outfits des autres élèves. Bien que pas terrible à l'école, il a une sacré gueule, l'enfoiré!

Dès 1924, la famille Cooper bouge sur Los Angeles. Sans cette décision, prise par le père, Cooper n'aurait certainement jamais posé un pied à Hollywood. C'est certainement pour cela que les deux se sont toujours entendus à merveille, l'un rendant très fier l'autre à tour de rôle. En 1925, il entre à la Paramount et Frank James devient "Gary". Son premier vrai rôle sera un second rôle dans Wings, en 1927: seul film muet à avoir emporté un Oscar de Meilleur Film. Ca aide pour un début de carrière. Notez à quel point Gary porte la décontraction et l'élégance sur cet ensemble très "jeune homme" des années 1920: veste et gilet assorti, pantalon à rayures dépareillé.

Gary et son père en 1930.

Bon, sans aucun doute, les longues jambes de Cooper ont sûrement été d'un avantage certain pour son allure et son succès au cinéma. Mais malgré tout, ce n'est pas donné à tout le monde de porter si bien le costume trois-pièces. Sa mère, Alice, qui l'accompagne sur cette photo de 1932, peut en être fière. C'est à cette époque qu'il fera succomber la jolie Veronica Balfe, qui restera sa femme jusqu'à sa mort (1961). Franchement, c'est un peu agaçant ces mecs qui semblent avoir une vie idéale!

Gary n'aura qu'un enfant avec Veronica, et c'est cette enfant qui lui a consacré le livre "Enduring Style": Maria Cooper Janis. Mais ici, en 1937, Cooper est accompagné de ses deux nièces (les filles de son frère Arthur). Difficile d'imagine l'homme "rough, tough" créé par son agent et qu'il représente dans le cinéma d'entre-deux-guerres.

La famille Cooper au complet en 1937.

Charles Henry Cooper et son fils, Gary Cooper, dans les années 1940. C'est durant cette période que l'acteur s'impose définitivement comme figure du western américain: dégaine élancée, regard dur, personnalité mystérieuse. Oui oui, ça vous rappelle quelqu'un: Clint Eastwood dans les westerns de Sergio Leone! C'est toute une génération d'acteurs américains qu'a inspiré Gary, et pas seulement devant les caméras, mais aussi dans le privé: une incroyable générosité, des amitiés fidèles (Ernest Hemingway, James Stewart, Pablo Picasso, Clark Gable) et un style de vie simple et sans artifices. Un grand Homme comme on les aime sur GSTAG.
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